« Sur l’intelligence artificielle, l’Europe peine à dessiner sa troisième voie face aux Etats-Unis et à la Chine »

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Le projet de réglementation de l’IA proposé par la Commission européenne contient un certain nombre d’imprécisions et d’exceptions qui modifient considérablement l’ambition éthique affichée, a déclaré le politologue Charles Thibout dans une chronique du « Monde ».

Publié le 9 juin 2021 à 5h00 – Mis à jour le 9 juin 2021 à 10h19 Temps de lecture 4 min.

Tribune. La Commission européenne a dévoilé le 21 avril le plan de réglementation de l’intelligence artificielle (IA). Le but : encadrer son utilisation pour définir une troisième voie différente des pratiques totalitaires chinoises et du « capitalisme de surveillance » pour les grandes entreprises technologiques américaines. Autrement dit, l’Europe entend fonder sa stratégie de développement technologique sur des bases éthiques, dans le respect des valeurs inscrites dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Le répertoire des techniques regroupées sous le nom d’intelligence artificielle fait l’objet d’une convoitise politique depuis le début des années 1950. Mais au cours des dix dernières années, ces technologies ont acquis une telle fascination auprès de l’élite dirigeante qu’elles sont devenues une puissance de premier ordre, comme si celui qui maîtrisait le plus haut niveau de sophistication soumettait inévitablement et à jamais tous ses rivaux.

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