IFF enrichit son savoir-faire olfactif grâce à son programme Science of Wellness

Cette tendance n’est pas nouvelle, mais elle s’est imposée en 2020 : les odeurs, vitales pour le public, sont devenues une source de bien-être et de confort. Comme un retour à l’origine du parfum, en quelque sorte, observe IFF, dans une enquête auprès de 10 000 consommateurs de 14 pays différents.

Bien-être et big data

Bien-être et big data

Selon le parfumeur, 87 % des consommateurs recherchent un parfum aux bienfaits émotionnels ou physiques. Un quiz qui se reflète sur le marché mondial du parfum, du bien-être et de la beauté. En 2018, selon le Global Wellness Institute, ce marché a atteint 4 500 milliards de dollars, dont un quart est consacré aux soins personnels, à la beauté et à l’anti-âge. Bon nombre des 10 000 personnes interrogées par l’IFF en 2021 se sont déclarées sensibles à l’aromathérapie, à l’ayurveda ou à la médecine chinoise. Parmi ceux-ci, cependant, 67% aimeraient que leurs produits de beauté soient basés sur la science. Les consommateurs recherchent au quotidien bien-être et énergie à travers le parfum, désormais considéré comme un vecteur d’émotion positive.

Pour répondre à ces attentes, l’IFF s’appuie sur l’expertise de son programme Wellness Science. Fruit de quarante années de recherche, cet outil étudie « l’activité cérébrale associée aux odeurs et aux parfums », explique Céline Manetta, docteur en psychologie, Senior Manager of Consumer Science à l’IFF. Lancé dans les années 1980, ce programme, au cours de la décennie suivante, a exploré les liens entre les odeurs, les couleurs et les textures. Au fil des ans, l’IFF a complété les neurosciences et la puissance de calcul de la science des données. En combinant mathématiques, intelligence artificielle et statistiques, l’utilisation du big data a notamment permis de multiplier les combinaisons possibles d’ingrédients pour obtenir des synergies de perception cérébrale efficaces. Croiser des milliards d’informations dont dispose le parfum, qui peut ensuite puiser dans cette base de données lorsqu’il reçoit un nouveau brief, pour obtenir le bénéfice émotionnel souhaité.

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« Parfumerie augmentée »

« Parfumerie augmentée »

En mariant science et créativité, le programme Science of Wellness peut offrir « un meilleur parfum pour un bien-être holistique », explique Céline Manetta. Pour les marques clientes d’IFF, le programme permet une plus grande précision pour susciter les émotions souhaitées chez les consommateurs.

Grâce à une équipe interne de plus de 60 personnes, composée de docteurs en psychologie, statisticiens, chercheurs et experts en odeurs en contact direct avec leur parfum, cette expertise valorise la formulation et la connaissance des odeurs. Une approche multidimensionnelle qui s’appuie sur trois axes – émotionnel, cognitif et physique – pour développer des produits de parfumerie ayant des propriétés bénéfiques pour le consommateur.

Côté affectif, on ciblera par exemple les bienfaits en termes de bonheur, de détente ou de glamour. Le domaine cognitif induit la pleine conscience, l’attention, l’estime de soi et la mémoire. Et, enfin, sur le plan physique, la qualité du sommeil et les soins de la peau.

Ainsi, le programme Science of Wellness ouvre de nouvelles formes de dessin, perfectionnant ainsi le processus créatif du parfum. Ceux-ci peuvent être étayés par des données basées sur des études de consommation et des analyses de plus de 6 000 ingrédients, paires et parfums. « Un outil de création très inspirant », assure Juliette Karagueuzoglou, parfumeuse à l’IFF. « En travaillant en étroite collaboration avec l’équipe du programme, nous pouvons incorporer les ingrédients pertinents dans nos formules », poursuit-elle. Cette intelligence artificielle propose « de nouvelles offres et permet de redécouvrir des matériaux sous de nouveaux aspects ».

L’IFF a récemment profité de ce programme pour incorporer l’idée de jeunesse, de romance et de bonheur du Eternity Summer Brief de Calvin Klein. Les parfums ont donc choisi de broder autour de l’incontournable rose LMR, qui produit cette sensation de bonheur, et du jasmin sambac indien qui a des propriétés relaxantes.

Cette recherche de bien-être et d’authenticité lors de l’achat de parfums prenait déjà forme avant la crise sanitaire. Le phénomène s’est considérablement accru durant cette période préoccupante. Quittant (provisoirement ?) le champ de l’enlèvement, le parfum embrasse désormais la recherche de sens. Sur ce sujet complexe, l’intelligence artificielle valorise utilement le travail créatif et le savoir-faire du parfum.

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