Bêtes de Science : Le macaque crabier, négociateur hors pair | Podcast

Pour ce nouvel épisode de Bêtes de Science, le podcast Future dédié à l’intelligence animale, nous nous intéressons au singe mangeur de crabe, ce singe emblématique de l’Asie du Sud-Est aux talents de négociations étonnantes.

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Découvrez l’incroyable intelligence du macaque crabier dans ce nouvel épisode de Beasts of Science.

Le singe mangeur de crabes. Vous n’avez peut-être jamais entendu son nom, mais il y a de fortes chances que vous l’ayez déjà vu. Avec son visage expressif et sa réputation de voleur, il est devenu un animal emblématique en Asie du Sud-Est.

Mais si l’animal a tendance à voler, il est aussi un excellent négociateur avec ses victimes de vols, comme nous le montrons dans ce nouvel épisode de Beasts of Science.

Bêtes de Science, le podcast de l’intelligence animale

Bêtes de Science, le podcast de l'intelligence animale

Vous n’avez pas besoin d’être un fan de chats mignons pour convenir que l’intelligence animale est un domaine si vaste, fascinant et méconnu. Prenez, par exemple, saviez-vous que les éléphants sont capables de faire la distinction entre les langues humaines ? Quel oiseau peut se souvenir de centaines de caches pour ses graines ? Ou ce coléoptère du fumier utilise la Voie lactée pour s’orienter ? Pas si bête, les animaux ! Si ces faits amusants éveillent vos neurones, alors n’attendez plus : découvrez notre premier épisode des Bêtes de Science, un podcast basé sur la chronique éponyme de Nathalie Mayer, et lu par Marie, depuis la station YouTube La Curiosity box. Au fil des numéros, nous pénétrons aux quatre coins du monde pour rencontrer toutes sortes d’animaux étonnants, et leurs comportements les plus intrigants.

Embarquez pour cette nouvelle aventure !

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Transcription du podcast

Bienvenue aux Bêtes de Science, le podcast animal du futur. Je suis Marie et pour ce nouvel épisode, on va s’intéresser aux talents du singe voleur qui mange le crabe.

Tout le monde sait que le crabe mange le crabe. Il est également appelé macaque à longue queue et est le singe le plus commun en Asie du Sud-Est. Facilement reconnaissable grâce à son pelage gris rougeâtre et son visage très expressif, ce méchant primate a quasiment disparu depuis quelques temps. La déforestation menace son territoire, et les humains l’ont chassé, chassé pour servir de remède traditionnel, de repas, de bête de cirque, ou même d’animal de laboratoire. À tel point qu’à la fin des années 2000, il était devenu le mammifère le plus vendu parmi les espèces sauvages menacées d’extinction.

Aujourd’hui, les macaques crabiers se portent mieux. Eh bien pas vraiment. S’ils sont plus nombreux aujourd’hui, c’est principalement grâce à leur élevage en captivité. Le plus grand programme du genre contient pas moins de 30 000 individus, mais ils sont destinés… à l’expérimentation animale. Notamment dans le domaine des neurosciences. Le macaque crabier est donc loin de retrouver sa pleine liberté.

Mais ce drôle de primate a plus d’un tour dans les mains. Parce qu’en même temps, il a appris à s’adapter, en profitant des environnements habités par l’homme. Comme dans la ville de Lopburi, en Thaïlande, où la police a succombé à l’invasion de milliers de singes envahissant les rues. Ou sur l’île de Bali, en Indonésie, où ils cherchent de la nourriture près du temple d’Uluwatu, situé sur une falaise de 70 mètres de haut. Et c’est précisément sur ce dernier, en particulier, que nous nous intéresserons aujourd’hui. Pourquoi imaginer faire preuve d’intelligence et de compréhension du monde humain assez surprenant pour les singes sauvages.

Les macaques crabiers vivant près du temple d’Uluwatu ont en effet appris l’art subtil de la négociation. Si lorsque nous le rencontrons nous facilitons facilement ce singe malin et en peluche, il n’en est rien. Sous ses airs d’animal tranquille, l’avion est très bien ficelé dans sa tête. Assis tranquillement sur un parapet de pierre, l’un d’eux passe à l’action. Soudain, il se penche en avant et en un clin d’œil attrape quelque chose entre les mains de quelqu’un qui passe. Lunettes, appareils photo, smartphones ou encore argent, il a appris à identifier les objets de valeur trouvés dans les poches et les sacs des touristes. Une fois le vol effectué, la phase de troc commence. Car avouons-le, notre singe n’a pas grand intérêt à un sac à main une fois de retour dans sa famille, ce qui l’intéresse c’est ce qu’il peut obtenir en échange.

Dans 95% des cas, les singes acceptent de rendre l’objet volé pour quelques repas. Mais il y a aussi, ne vous laissez pas tromper. Ne dit-on pas aussi « intelligent comme un singe » ? Plus l’objet semble avoir une valeur significative, plus ils s’interrogent sur la qualité du prix. L’animal ne s’y trompe pas et sait ce qu’il veut. Les chercheurs ont également observé bon nombre de ces interactions, qui ont beaucoup à nous apprendre sur l’intelligence des primates. Lors d’un des échanges, qui a duré 17 minutes, le singe a obstinément refusé de rendre l’objet volé, estimant que l’offre qui lui était proposée en retour n’était pas conforme à ce qu’il avait volé. En même temps, on ne peut pas apprendre à un vieux singe à négocier !

Les scientifiques disent que les primates apprennent mal ce comportement unique par l’expérience et l’observation, et le transmettent de génération en génération. Ils estiment que les singes d’Uluwatu apprenaient à maîtriser les négociations il y a plus de trente ans pour faire face aux changements apportés par l’homme. Un bel exemple d’adaptation culturelle et économique et d’intelligence pour les macaques, que les chercheurs espèrent pouvoir observer dans des situations de plus en plus complexes et nuancées… En espérant les laisser respirer un peu en dehors des labos. Alors, pas si bête, le singe mangeur de crabes !

Merci d’avoir regardé cet épisode de Beasts of Science. Vous pouvez retrouver la chronique originale de Nathalie Mayer sur Futura et le podcast sur Spotify, Deezer, Apple Podcast, et bien d’autres. Pensez à vous abonner pour ne manquer aucun épisode et retrouver nos autres podcasts sur vos applications audio préférées. Rendez-vous dans deux semaines, avec de nouveaux comportements étonnants. À bientôt!

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